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Dans sa nouvelle salle, le club d’escrime de Quimper sort la tête de l’eau, en présence d’un champion olympique
Délogé de Kerlan Vian le temps des travaux sur la piscine, le club Escrime Quimper Cornouaille (EQC) revit dans une nouvelle salle à l’hippodrome, où il accueille actuellement une pointure de la discipline, Michel Salesse.
« C’est bien ici, il faut rester. » Le conseil, ponctué d’un grand éclat de rire, n’émane pas de n’importe qui. Champion olympique par équipe à l’épée en 1980, deux fois champion du monde, ancien entraîneur de l’équipe de France femme, directeur des équipes de France… Michel Salesse a assez bourlingué pour juger de l’état et de la fonctionnalité des nouveaux locaux du club quimpérois, dans un ancien atelier de 400 m2 de la zone de l’hippodrome.
« On faisait de l’escrime aquatique »
Présente pour ce stage d’une semaine de l’ancien entraîneur de Laura Flessel, la jeune présidente du club quimpérois ne peut qu’acquiescer. « Évidemment que nous aimerions bien rester, il y a de la luminosité, des vestiaires, c’est bien plus grand pour accueillir trois pistes de 14 mètres et cinq de 10 mètres, nous avons un club house, de l’indépendance pour les horaires. Merci beaucoup à la collectivité. Mais c’est un bâtiment de l’Opac (Office public d’aménagement et de construction), notre retour dans le sous-sol de Kerlan Vian est prévu après les travaux », explique doucement Seva Houez, 26 ans.
Il est aisé de comprendre très vite que cette perspective n’enchante guère les escrimeurs du club, 130 actuellement répartis à Quimper, Concarneau et Fouesnant, eux qui ont vécu quelques années plutôt compliquées à Penhars. « On faisait de l’escrime aquatique », sourit la jeune femme, qui énumère les soucis causés par une trop grande proximité avec la piscine : fuites du pédiluve qui obligeait à vider des seaux chaque week-end, humidité des lieux, oxydation du matériel, chaleur dégagée par la chaufferie, odeur de chlore… « Bon, moi je ne le sentais plus comme j’ai commencé le sabre à cinq ans là-bas », sourit-elle. « Mais cela jouait pour les enfants, c’était gênant. »
Pénurie de maîtres d’armes
Élue depuis sept mois, Seva Houez doit également conjuguer, comme de nombreuses structures, avec une pénurie de maîtres d’armes. Une quinzaine seulement sont formés chaque année dans l’hexagone. Résultat : la sabreuse n’a eu d’autre choix que de promulguer une saison sans entraîneur. Les cours sont assurés par des bénévoles ou des intervenants extérieurs. Et c’est pour compenser cette absence qu’elle offre aux licenciés un stage de six jours avec Michel Salesse. « C’est la première fois que le club accueille quelqu’un d’aussi renommé, sa présence est une vraie fierté. Tout cela, c’est grâce au réseau de Walid Benyahia, l’ex-entraîneur de l’équipe d’Algérie, que je n’ai pas réussi à embaucher. »
Récent double vainqueur de la coupe de Bretagne handisport, Didier Claquin a goûté ce samedi les conseils du maître. « J’en profite, on n’a pas tous les jours l’occasion de s’entraîner avec un champion olympique. »
Les épreuves d’escrime des JO retransmises
Les Jeux olympiques de Paris 2024, justement. L’EQC, qui est aussi le club formateur de Cécilia Berder, médaillée d’argent par équipe à Pékin en 2008 et qualifiée pour Paris 2024, retransmettra les épreuves d’escrime dans sa nouvelle salle. Le club n’est d’ailleurs pas sans savoir que les demandes d’adhésion devraient augmenter de près de 20 % à la rentrée. L’effet JO.
« La salle nous permettra d’accueillir plus de monde », enchaîne la présidente. « Pour le handisport aussi. Nous voulons renforcer la dynamique, faire aussi plus de compétitions ici. Après, à la fin des travaux à Kernan Vihan, il adviendra ce qu’il adviendra. » Cette fin des travaux est programmée pour le début de l’année 2025, mais le chantier pourrait prendre du retard. Ce serait déjà ça de gagné.
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