Cinquante-sept points en 32 matchs, soit une moyenne de 1,78 point par rencontre : jamais dans toute son histoire, le Stade Brestois n’était allé aussi vite. Mais à deux matchs du terme de cette longue course entamée au mois d’août 2023, la foulée se fait soudain moins aérienne pour l’équipe surprise de la saison : 1,37 point par match sur les 8 derniers matchs et seulement 1 point de moyenne sur les quatre dernières rencontres.
Une raison de cette décélération saute aux yeux pour les suiveurs de l’équipe d’Eric Roy : les organismes sont fatigués, comme l’a constaté l’entraîneur depuis sa position aérienne en tribune Foucauld, d’où il a assisté en raison de sa suspension à la rencontre face à Nantes samedi soir (0-0).
« On manquait de dynamisme »
« Comme j’étais dans une position différente, je me suis demandé si c’était de ma position en hauteur qu’on était un peu lents, moins dynamiques que dans certains matchs, s’est questionné le coach finistérien au sortir du match. Le staff me l’a confirmé. Au-delà du fait qu’on n’est pas été très inspirés offensivement, on manquait de dynamisme, un peu d’entrain. »
La force du Stade Brestois cette saison a résidé notamment dans les connexions entre les titulaires qui se connaissent par cœur. Mais ceux-ci semblent à bout de souffle. Déjà contre Monaco, ils avaient paru impuissants après le premier but des visiteurs. Pas très étonnant pour un groupe pratiquement limité à 16 joueurs dont un onze quasiment inamovible.
Locko dans le top 3 des joueurs de champ les plus utilisés en Ligue 1
« On n’a pas une profondeur de banc comme beaucoup d’équipes, reconnaît Éric Roy, fataliste. Notamment celles qui sont à la lutte avec nous pour la Ligue des champions. »
L’arrière-garde brestoise notamment, entasse les kilomètres. Locko est le troisième joueur de champ le plus utilisé du championnat avec 2 781 minutes au compteur. Chardonnet et Lala se trouvent dans le top 6 avec 2 700 minutes. Les quatre de derrière ont formé, jusqu’au mois d’avril et leurs douze buts encaissés, la meilleure défense du championnat. Mais avant le nouveau match sans encaisser de but de samedi, qui a dû rassurer Eric Roy, ils restaient sur 13 buts encaissés en quatre rencontres.
Reste que, comme il l’a encore montré très récemment à Rennes (4-5), Brest est capable d’aller chercher un supplément d’âme. Même fatiguée, cette équipe-là a encore des atouts pour conquérir la plus belle des récompenses au terme de ses deux derniers matchs contre Reims (le vendredi 10 mai à 21h) puis à Toulouse (le dimanche 19 mai à 21h).